Un ballet d’émotion au rythme d’un maloya sensible !
Le vendredi 6 décembre, le Festival An Kaskad vous donne rendez-vous pour une soirée unique et une double dose de plaisir.
L’occasion de découvrir un extrait d’« Atan J’esplik », le dernier spectacle d’Éric Lauret et un concert de l’immense Zanmari Baré.
Inspiré des chroniques télé et radio d’Éric Lauret, « Y prétan », « Atan J’esplik » est un one-man-show joyeux et sensé faire rire autant que réfléchir. Issu du monde de l’improvisation théâtrale et devenu maître ès racontaz zistwar, Eric Lauret nous comble de ces petits récits parfois oubliés de l’époque pas si lointaine des aviateurs, des poètes et des femmes courage, en mettant la lumière sur des héros trop méconnus de notre île.
Un extrait de ce seul-en-scène transgénérationnel qui nous en apprend beaucoup !
En deuxième partie de soirée c’est Zanmari Baré qui s’emparera de la scène.
L’artiste sensible sera accompagné pour l’occasion de ses talentueux musiciens et nous entraînera à la découverte de son maloya original, pur, doux et langoureux au travers des titres inspirés de son dernier album “Sizi”, un vibrant hommage à sa mère, mais aussi des titres réinventés de « Mayok Flér » ou de son désormais célèbres « Voun », et autres titres incandescents.
Zanmari Baré, une voix puissante, qui fait résonner toute la douceur d’une âme exquise à ne pas manquer !
Vendredi 6 décembre
Ouverture des portes 19h | Début du premier spectacle 20h00
Infos / résa au 0693 63 39 39
Tarif unique : 15€
Buvette sur place
Billetterie : https://urls.fr/l3D6UN
*** Bio Express***
Éric Lauret, Issu du vivier de l’improvisation théâtrale, Eric est un touche à tout.Théâtre, musique, conte. En 2013, Éric rencontre Sergio grondin et sa Cie Karanbolaz. Depuis, plusieurs spectacles ont vus le jour tels que «En attendant dodo», « Zanaar », « Kapor ». Auteur, il a tourné et écrit pour la série « Kaz Péï ». Comédien, il collabore avec d’autres compagnies telles que l’Alpaca Rose, Konpani Ibao. L’année 2020 marque le début de plusieurs projets avec la compagnie Karanbolaz dont « Quand même ça », son seul en scène musical. D’ici là, il raconte partout où on veut bien l’écouter.
De son enfance, Zanmari Baré garde le souvenir précis du maloya qui déjà l’emporte. Car à l’adolescence, dans les années 80, Firmin Viry se grave dans les sillons de sa mémoire et Lo Rwa Kaf, l’homme musique, le fascine (ce sublime « maloyér », « rakontér » et « ralér d’pios »).
Puis c’est l’écho des tambours de l’Est de l’île de la Réunion avec Gramoun Lélé en figure de proue, ainsi que l’écoute en boucle d’Alain Peters et son «mangé pou lé kér». C’est enfin avec « Gafourn », la première K7 de Danyel Waro, que Zanmari entrevoit la longue route à parcourir pour caresser du bout des doigts la fleur du maloya. C’est pendant l’été austral 2013, qu’il enregistre les chansons qu’il a composées et sort dans la foulée son premier opus «Mayok Flér». Infoconcert. 8 ans se sont écoulés depuis la sortie de Mayok Flèr, classique instantané qui a propulsé le très discret Zanmari Baré dans la courte liste des grands auteurs du maloya, tout à côté de son ami Danyèl Waro. L’ombre bienveillante de ce dernier flottait d’ailleurs sur ce premier enregistrement radical qui carburait au cocktail traditionnel des voix et des percussions, et tricotait une langue créole revendiquée comme un trésor poétique et politique. Il n’en fallait pas plus, alors, pour annoncer Baré comme l’héritier du bluesman rebelle de Bois Rouge, invité sur un duo aux airs de manifeste (Mon lang) à poser sa voix sur une déclaration d’amour à l’idiome.
Pourtant, ce qui frappait déjà dans l’écriture de Zanmari, par-delà ses combats, c’était surtout sa faculté magique de fabriquer, en quelques fulgurances, des personnages de chair, d’os et de drames, et des histoires remplies de vie. Raconter des gens ordinaires, presque rustiques, souvent poignants, et porter à travers eux son message. C’était aussi la mélodie, une musicalité tout en émotion et en dramaturgie qui faisait par instants monter le souvenir d’un autre géant, celui de la chanson française, Brel. Cette vraie singularité sur la scène maloya s’est confirmée il y a trois ans avec « Voun », qui refermait son bal au piano, loin des grammaires traditionnelles, sur une sublime romance nostalgique, et qui ouvrait le chemin à de nouvelles recherches musicales traduites dans son dernier album aussi, « Sizi » sortie en fin d’année dernière.