Les filles d’Illighadad au Bisik

Les Filles de Illighadad est un groupe venu du Niger qui bouscule les coutumes avec un blues touareg… féminin. Un savant mélange de tradition et de modernité, d’instruments traditionnels et de guitare électrique, le tout est accompagné d’un chant mélodieux empreint d’authenticité en langue tamasheq. Versée dans la tradition, Fatou Seidi Ghali, chanteuse des Filles de Illighadad, est aussi l’une des seules femmes guitaristes touareg au Niger. Enfant, se faufilant avec la guitare de son frère aîné hors de la maison familiale, elle a appris à jouer seule malgré les interdits. Et si le rôle de Fatou en tant que première guitariste touareg est révolutionnaire, il est tout aussi intéressant pour sa direction musicale du groupe. Dans un lieu où les normes de genre ont créé deux musiques divergentes, Fatou et Les Filles de Illighadad réaffirment le rôle du « tende » (La musique des femmes du Niger rural qui tire son nom d’un tambour, construit à partir d’une peau de chèvre tendue à travers un mortier et un pilon) dans la création contemporaine touareg. Fatou Seidi Ghali et son groupe ont ainsi créé dans leur premier album studio, « Eghass Malan », des titres contemporains qui ne ressemblent à rien d’autre jamais enregistré, transportant la chanson nomade rurale dans le 21^ème siècle. Une identité unique, une musique spontanée et inspirée qui offre un dépaysement garanti ! À découvrir au Bisik le 23 février à partir de 20h, sous l’impulsion du Kabardock.